Quels sont les services proposés par Pub-Audit ?
Arnaud Dubin : Pub Audit est une centrale d’achats. Depuis 25 ans, notre métier est d’accompagner les magasins locaux, que l’on retrouve dans les centres commerciaux, dans les zones commerciales, mais aussi dans les centres-villes, dans une communication de proximité. Pour ce faire, nous avons segmenté notre offre entre des services de conseil, qui s’appuie sur des études géomarketing, et de l’activation de médias locaux, qui permet de drainer du trafic dans des points de vente.
Dans le contexte de l’expérimentation Oui Pub, vous avez créé le Cercle d’Alliés pour faire des propositions autour de l’imprimé publicitaire ?
AD : Le Cercle d’Alliés est un collectif ayant pour vocation de défendre la filière papier, de faire connaître ses avancées auprès des consommateurs, du législateur et des retailers, et d’être force de proposition. La branche papier travaille depuis 20 ans sur les sujets d’empreinte environnementale, et elle soutient le commerce local, tandis que la numérisation à outrance les impacte.
L’expérimentation Oui Pub, qui visait à distribuer des imprimés publicitaires seulement aux consommateurs affichant leur souhait de les recevoir, a été menée trop rapidement. L’analyse de cycle de vie ne révèle pas aujourd’hui un écart d’impact environnemental entre le papier et le numérique.
Plutôt que de la généraliser, nous pensons qu’il faut renforcer le Stop Pub, notamment en mettant en place un Stop Pub estival entre le 15 juillet et le 15 août, ou encore en interdisant les dépôts sur tablettes dans les immeubles.
Comment peut-on mettre en place une utilisation plus vertueuse du papier ?
AD : Grâce au géomarketing, nous avons la capacité d’analyser de la data avec l’intelligence artificielle, afin de spatialiser et d’optimiser les campagnes de communication. L’idée n’est pas d’être dans une communication de volume, mais une communication qui va cibler les bons individus.
Loïc Verley : L’imprimé publicitaire a un rôle différent des communications digitales : c’est un média de recrutement qui permet de faire découvrir une offre large à son audience, sans que les consommateurs aient besoin de partager leurs données personnelles. C’est aussi un outil pour comparer les offres et réfléchir ses achats, alors qu’on arrive à une saturation de la publicité sur internet, qui pousse à de plus en plus de consumérisme.
Il entretient une industrie française, avec des imprimeurs et distributeurs locaux, qui distribuent les imprimés dans la zone de chalandise du magasin.
Vous organisez un évènement pour mettre en avant les enjeux de la filière papier ?
AD : Nous avons coproduit le documentaire Le Papier, réalisé par Jean Desmaison, qui sera projeté lors de notre évènement du 3 février. Cela sera suivi de trois tables rondes sur l’intégration de la valeur environnementale au cœur de la filière papier, sur le rôle social du papier, et sur la force du papier dans la communication de proximité pour le retail.
Découvrez l’émission tournée en partenariat avec SCRIBEO pour BFM – JMLECO